Comment peut-on aborder la question de l'épuisement professionnel pour les travailleurs de la construction ?

Posté par : Dubois90 - le le 23 Mars 2025

Dubois90 :

Bonjour à tous, Je voulais lancer une discussion sur un sujet qui me préoccupe particulièrement : le burn-out dans le secteur du bâtiment. On sait que c'est un milieu très exigeant, avec des horaires souvent longs, des conditions parfois difficiles, et une pression constante. J'aimerais savoir quelles sont vos expériences ou vos idées sur la manière d'aborder ce problème. Comment on peut prévenir l'épuisement, comment on peut aider les personnes qui en souffrent, et comment on peut changer les choses au niveau de l'organisation du travail ? Vos témoignages et suggestions seraient vraiment précieux.

Commentaires (4)

Verdant :

Pour compléter, je vous partage cette vidéo d'une conférence sur le sujet. Ça peut donner quelques pistes de réflexion sur les causes et les signaux d'alerte.

https://www.youtube.com/watch?v=vPQfiusPZik[/video]
Freja :

Merci pour la vidéo Verdant, je la regarderai pendant ma pause, ça change des vidéos de drones que je matte d'habitude sur YT. Pour revenir au sujet, je pense que déjà, reconnaître le problème, c'est un grand pas. Trop souvent, on minimise la fatigue, le stress... faut que ça change.
Seaglass :

Freja a raison, en parler c'est essentiel. Une approche concrète serait de mettre en place des groupes de parole sur les chantiers, animés pourquoi pas par un psychologue du travail. Ça permettrait aux ouvriers de partager leurs difficultés, de se sentir moins seuls et de trouver des solutions ensemble. On pourrait imaginer ça sous forme d'ateliers réguliers, avec une participation volontaire bien sûr. L'anonymat et la confidentialité seraient primordiales pour libérer la parole.
Aalto :

L'idée des groupes de parole, Seaglass, c'est pas mal, mais faut voir comment l'appliquer concrètement sur un chantier. Déjà, trouver un psy du travail qui connaisse les réalités du terrain, c'est pas gagné. Et puis, faut que les gars se sentent à l'aise, pas jugés. Le BTP, c'est un milieu où faut être costaud, montrer ses faiblesses, c'est pas toujours bien vu. Ensuite, la question de l'anonymat, c'est super important, t'as raison. Mais comment tu garantis ça dans un petit groupe, où tout le monde se connaît ? Faut y réfléchir sérieusement. Peut-être que des séances individuelles en amont pourraient aider à briser la glace, à préparer les participants. Ou alors, carrément externaliser le truc, faire venir une boîte spécialisée qui gère ça de A à Z. Parce que, soyons réalistes, si on veut que ça marche, faut que ça soit bien organisé, avec des règles claires et une vraie volonté de la direction. Sinon, ça va vite tourner en eau de boudin. Et puis, faut pas se voiler la face, le burn-out, c'est souvent lié à des problèmes plus profonds : manque de personnel, cadences infernales, pression des délais... Si on s'attaque pas à ces causes, les groupes de parole, ça restera un pansement sur une jambe de bois. Faut regarder les chiffres aussi, genre les taux d'absentéisme, les accidents du travail... ça peut donner des indications sur l'état de santé général des équipes. Les données que Dubois90 partageait au début, sur les causes de stress, prendre soin de soi, fixer des limites, demander de l'aide, envisager un changement, reconnaitre les signes, prioriser la santé, gérer la charge de travail, trouver l'épanouissement. Il faut y faire attention. Et surtout être à l'écoute des gars, les laisser s'exprimer sur ce qui ne va pas.